L'histoire de Farah

Son petit bébé change à une vitesse folle. Tous les moments qui comptent, les meilleurs comme les plus difficiles, doivent être consignés dans son carnet de KEMPEN. « Plus tard » arrive tellement vite !

Elle ne pensait pas que la maternité serait aussi écrasante. Farah avait bien reçu quelques conseils de ses amies : « Dors quand le bébé dort », etc. Mais personne ne l’avait prévenue du baby blues qui l’envahirait. Son petit Siam changeait tellement chaque jour qu’elle se sentait continuellement à la fois fière et déjà nostalgique de ce qu’il était hier. Quand elle en a parlé à sa meilleure amie, elle lui a proposé une solution merveilleuse de simplicité : tout coucher sur papier.

C’est ce que fait maintenant Farah. Elle a acheté un carnet de notes de KEMPEN pour chaque année, jusqu’aux 12 ans de son fils. Ensuite, elle verra bien. Elle y note tout ce qu’elle juge utile de conserver. C’est vrai qu’il existe déjà des carnets pour bébés, mais ils ne posent pas de questions sur ce qui préoccupe vraiment Farah. Elle a envie de noter que le sourire de Siam est un peu plus espiègle, qu’il se met le pied dans la bouche sans hésiter et qu’il lui fait des clins d’œil pour de vrai maintenant. Si, si, vraiment !

“ il faudra le mettre dans ton carnet ”

Et depuis, « il faudra le mettre dans ton carnet ! » est devenu une phrase courante dans la famille de Farah. Elle y a noté les cadeaux reçus… Mais aussi avec qui Siam était tout à fait à l’aise… ou pas. Le souvenir de la fois où Farah et son mari se chamaillaient pour savoir qui devait aller changer la couche et même un petit mot du gynécologue. Autant de tranches de vie, soigneusement consignées.

La phrase un peu bateau « les jours passent lentement, mais le temps passe vite » s’applique parfaitement aux bébés. Les nuits avec Siam au sein semblent interminables et quand un bébé a des crampes, chaque minute dure une éternité. Parfois, pendant ces heures nocturnes sans sommeil, Farah n’a de force pour rien d’autre que pour jouer sur son téléphone. Mais il arrive aussi qu’elle utilise ce temps pour organiser ses pensées. Elle sort alors son carnet et évoque en toute franchise sa fatigue et ses peurs. Elle décrit ensuite comment son fils dort paisiblement sur son cœur (et partout ailleurs que dans son lit). Elle parle de son mari, de leur famille et de leurs rêves. Et elle espère secrètement que Siam se souviendra de cette sensation d’être dans ses bras pendant des heures. Même si ce n’est pas le cas, il pourra au moins le relire, un jour.